Le Carotte Sauvage - Étymologie :
Nom usuel = Carotte sauvage : Elle est présente dans les milieux à sols secs. Elle vit typiquement sur des pentes montagneuses, dans des prairies sèches, des talus, des bords de culture et des jachères. Elle est considérée comme une mauvaise herbe dans de nombreux pays.
Nom botanique = Daucus carota :
En latin mais aussi en grec, « Daucus » signifiait « doux, jus sucré » et désignait déjà la carotte ou le panais.
Mythologie et histoire :
La carotte était connue dans l’Antiquité pour ses graines et ses feuilles aux propriétés échauffantes. Les médecins grecs recommandaient de réaliser des décoctions de graine, en cas de refroidissement. « daucus » vient d’ailleurs du grec daukos, qui signifie « j’échauffe / je transmets la chaleur ».
Ancêtre de la carotte cultivée, elle est comestible, mais attention à ne pas la confondre avec d’autres espèces toxiques, telle que la ciguë, plante vénéneuse et mortelle qui a causé la mort de Socrate. Pour éviter les confusions et l’identifier, il suffit de froisser ses feuilles. On reconnaîtra alors assez aisément son odeur caractéristique de carotte. Sa racine blanche, charnue et fibreuse était consommée au Moyen-âge mais sa consommation a diminué lors de l’apparition en Europe de la carotte « rouge » originaire d’Afghanistan.
Description botanique :
La carotte sauvage est une plante de la famille des Apiacées, anciennement Ombellifères. Elle développe une forte racine pivotante, fibreuse, blanche à jaune, bien moins épaisse que les carottes cultivées. Ses feuilles sont très découpées et sa tige est velue.
Les fleurs sont petites, de couleur blanche et réunies en ombelle composée de plusieurs ombellules. Une ombelle est un regroupement de fleurs dont tous les pédoncules sont insérés au même point sur la tige. Cette ombelle a la forme d’un petit parapluie. Chaque pédoncule est subdivisé en petite ombelle portant les fleurs : l’ombellule. Au centre de l’ombelle se détache une fleur pourpre, appelée la « mouche de la carotte », présente pour attirer les insectes.
L’inflorescence se referme sur elle-même en hiver en forme de nid caractéristique. Les fruits sont aplatis et recouverts de soie crochue. C’est une plante de 30 à 70 cm dont la floraison a lieu de juin à septembre. Outre ses propriétés, la carotte sauvage est une très bonne alliée et militante de la biodiversité. Ces fleurs, au cœur de l’été, nourrissent les insectes butineurs, les inflorescences recroquevillées, en automne, offrent le gite aux araignées et ses feuilles offrent le couvert aux chenilles.
Propriétés & Vertus :
La carotte sauvage est un tonique et un régénérant des cellules cutanées, c’est l’allier naturel des peaux matures. Elle a des propriétés détoxifiantes en drainant les toxines et diurétiques en participant à l’élimination de la rétention d’eau.
Elle est protectrice par ses actions anti-inflammatoire, antibactérienne et antioxydante. La carotte sauvage a aussi une influence sur la stimulation du fonctionnement du foie et de la digestion, ce qui en fait un très bon tonique général.
Composition :
La carotte sauvage est riche en huile essentielle constituée principalement de carotol. Ce dernier active l’épuration hépato-rénale, il est antifongique et antioxydant. La fleur est composée de flavonoïdes (anthocyanes et de la quercétine) au propriétés antioxydant, anti-inflammatoire et antibactérien. On y retrouve aussi des caroténoïdes et du bêta-carotène.
La Carotte Sauvage et Beauty Garden
Nous récoltons cette fleur en cueillette sauvage sur la commune d’Auriac, en Corrèze. Nous glanons les fleurs principalement au mois d’Aout. Les fleurs récoltées sont distillées pour l’obtention d’un hydrolat de carotte sauvage. Nous réalisons aussi des macérations huileuses avec cette fleur.
Les vertus régénérantes de la carotte sauvage sont à retrouver dans le sérum de nuit bio aux fleurs blanches et l’huile bio régénérante à la carotte sauvage.
Bibliographie :
Les Remèdes De Santé D’hildegarde De Bingen. (2013). Marabout.
C., D. M. (2022). Histoire universelle du regne végétal, ou, Nouveau dictionnaire physique & œconomique de toutes les plantes qui
croissent sur la surface du globe 1773 [Leather Bound]. Generic.
Mulot, M. (2015). Secrets d’une herboriste : La bible des plantes. DAUPHIN.
Thévenin, T. (2012). Les plantes sauvages : Connaitre, cueillir et utiliser. Lucien Souny.
Chevallier, A. (2017). Larousse des plantes médicinales : Identification, préparation, soins - 500 plantes décrites - 1000
photographies. LAROUSSE.
Barrau, V. & Fourié, Y. (s. d.). l’herbier d’une vie. Plume de carotte.
Lieutaghi, P. (2005). Le Livre des bonnes herbes ; Le Livre des Arbres, Arbustes et Arbrisseaux : Coffret en 2 volumes. Actes Sud.